Phase 1 : Agenda public
La première phase consistait en une consultation publique la plus ouverte possible. En effet, cette consultation avait pour but de définir l’ordre du jour du sommet citoyen du 11 novembre (phase 2). L’ordre du jour ne fut donc pas décidé par les organisateurs, comme cela se fait habituellement pour ce genre de pratiques délibératives, mais bien par les citoyens eux-mêmes. Les organisateurs du G1000 étaient convaincus de l’importance de laisser le public décider, lors de la première phase, de ce qui allait être discuté lors des phases suivantes.
Afin de garantir cette grande liberté quant au choix de l’ordre du jour, nous avons organisé une consultation à grande échelle de la population via le site internet du G1000. Début juillet 2011, une boîte à idées a été lancée en ligne: chaque citoyen pouvait y déposer les questions ou les problèmes qu’il souhaitait voir traiter lors du sommet citoyen du G1000. Et ce, peu importe ses opinions ou son appartenance politique. Cette consultation en ligne généra quelques milliers d'idées sur des sujets divers d’ordre politique, social ou économique. En outre, tout un chacun (qu’il ait ou non déposé une idée) pouvait aussi voter sur les propositions des autres personnes, ce qui a permis une hiérarchisation des idées. Au total, 6000 personnes ont pris part à ce processus.
Comme la plupart des propositions apparaissaient plusieurs fois dans la liste, les idées furent classées, en fonction du nombre de fois qu’elles apparaissaient et du nombre de votes qu’elles avaient reçu, afin de constituer un top 25 des thèmes. Cette liste de 25 thèmes fut publiée en ligne en octobre 2011. Par le biais des médias, les citoyens furent invités à voter pour les trois thèmes qu’ils souhaitaient voir aborder lors du G1000. Finalement, les trois thèmes choisis par le public furent : la sécurité sociale, la répartition des richesses en temps de crise financière et l’immigration.
Afin d’éviter de biaiser la consultation publique, l’ordre d’apparition du top 25 sur l’écran était totalement aléatoire (les organisateurs ne pouvaient donc pas non plus influencer le résultat final). On vérifia aussi les adresses IP pour éviter un vote massif par un seul individu ou groupe. Cette consultation publique à grande échelle et l’outil mis en place pour le choix des thèmes ont garanti un processus le plus public possible.